De resultaten van onze veilingen

Lot 122 : 5200 €

Vente Tableaux et objets d'art du 12-11-2019

Importante massue Patu de combat et de prestige (meré pounamu)
En forme de spatule de proportions équilibrées et fonctionnelles, cette exceptionnelle massue présente un percement primitif réalisé probablement avec un outil lithique puis patinée par le temps et l'usage
Néphrite verte veinée sur la partie haute avec reflets nuageux localisés, quelques traces d'oxydations par endroits
Maori, Nouvelle-Zélande, probablement époque pré-contact, XVIIè siècle
29,3 x 11,5 x 2,7 cm
Très légers éclats au tranchant 

Lot 574 : 16000 €

Vente BANDES DESSINEES du 24-06-2018

Hermann : Bernard Prince, illustration à l'aquarelle pour la couverture originale de l'épisode "Menace sur le fleuve" publié aux Editions du Lombard en 2010. L'artiste nous entraîne ici dans son univers graphique dynamique à travers cette scène qui apporte, par son rendu, une ambiance lourde et un relief hors du commun. Dans cette composition se déroulant dans la jungle d'Amérique latine, l'omniprésence de l'humidité, de la chaleur et de la pluie crée un sentiment mystérieux et angoissant. Comme à l'accoutumée, les héros s'empêtrent dans les ennuis et nous garantissent un moment percutant. Le décor, la présence des héros et le travail abondant font de ce dessin une référence dans l'univers de cet artiste. Signée et datée 21 décembre 2009. Dimensions : 31 x 41.

Lot 586 : 25500 €

Vente BANDES DESSINEES du 24-06-2018

Hergé : Tintin, illustration à l'encre de Chine et à l'aquarelle représentant les héros, réalisée pour le carnet de poésie de la fille de Théophile Vandenbosch, le chauffeur personnel d'Hergé de 1956 à 1975. On y découvre le héros de face apportant un bouquet de fleurs et son chien un os en bouche. Véritable pépite inédite, cette composition au graphisme typique est mise en valeur par des couleurs chaudes et joyeuses. Ce dessin a été réalisé pendant la conception de l'épisode "Tintin au Tibet" qui débutera sa publication en septembre 1958 dans le journal Tintin. Signée, dédicacée et datée décembre 1957. On y joint le certificat d'authenticité du comité Hergé. Dimensions : 14,1 x 16,4.

Lot 1 : 440000 €

Vente Fernand Khnopff, Portrait d'Yvonne Suys, 1890 du 18-01-2024

Fernand KHNOPFF (1858-1921)
Portrait d’Yvonne Suys, 1890 
Huile sur panneau
Signé en bas vers la droite: "FERNAND KHNOPFF"
72,1 x 47,9 cm

Provenance:
- Collection M. Albert Sarens et Mme Yvonne Suys, Bruxelles
- Collection particulière, Bruxelles (transmis par descendance)

Exposition:
Bruxelles, "Fernand Khnopff et ses rapports avec la Sécession viennoise", Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, du 2 octobre au 6 décembre 1987 (cat. p.46 reproduit en couleurs, p.115 reproduit, n°25)
Porte l'étiquette au dos du panneau.

Bibliographie:
- Louis Dumont-Wilden, Fernand Khnopff, Collection des Artistes belges contemporains, Bruxelles, Librairie Nationale d’Art et d’Histoire - G. Van Oest & Cie, 1907, p.71
- X, Fernand Khnopff, in Notices Biographiques et Bibliographiques, concernant les Membres, les Correspondants et les Associés, 1907-1909, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 1909, p.753
- Maria Biermé, Les Artistes de la Pensée et du Sentiment, Bruxelles, Editions de la Belgique Artistique et Littéraire, 1911, p.2
- Paul Lambotte, Les Peintres de Portraits (collection de l’Art belge au XIXe Siècle), Bruxelles - Paris, Librairie Nationale d’Art et d’Histoire - G. Van Oest & Cie, 1913, p.126.
- Jean Delville, Notice sur Fernand Fernand Khnopff, in Annuaire de l’Académie Royale des Sciences, Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1925, 91e année, p.24
- Gustave Deltour, Fernand Khnopff Artiste - Peintre, in La Belgique d’Aujourd’hui, Berlin - Charlottenburg, Adolf Eckstein, s.d., p. non num.
- Robert L. Delevoy, Catherine de Croës, Gisèle Ollinger-Zinque, Fernand Khnopff Catalogue de l'oeuvre, Lebeer-Hossmann, Bruxelles, 1987, n°150, p.255 (reproduit)
- Michel Draguet, Khnopff ou l'ambigu poétique, Snoeck-Ducaju & Zoon, Crédit Communal, 1995, n°96, pp. 85, 88 (reproduit), 89 
- Michel Draguet, Portrait of Jeanne Kéfer, Getty Museum Studies on Art, Los Angeles, 2004, pp. 71, 74, 77, 78, 79 (reproduit)
- Thierry Scaillet, Dorothée Schneider, Histoire de la famille Dupret 17e-20e siècle - En affaires et en politique, de Ath à Bruxelles, 2019p.267-268 (reproduit)

(Note de l’expert: Les informations d’ordre historique au sujet de la représentation des enfants sont à recontextualiser dans l’Europe de la fin du XIXe, la pensée et les usages relatifs à l’enfance et l’âge adulte étaient bien différents de notre époque.)

Yvonne Suys:
Yvonne Suys est née à Bruxelles en 1883. Elle était la petite-fille de Léon-Pierre Suys (1823-1887) célèbre architecte bruxellois, à qui on doit notamment les Thermes de Spa, le Palais de la Bourse et le voûtement de la Senne à Bruxelles. Elle était la fille de Paul Suys (1855-1886) et Anna Rittweger (1862-1893) et se maria en 1904 avec Albert Sarens (1878-1922). Le couple fit construire en 1907 un hôtel particulier au 72 de l’Avenue de Tervueren à Bruxelles (l’actuel Hôtel Sarens-Suys, aujourd’hui siège bruxellois de la Banque Delen). Le couple Sarens-Suys possédait une importante collection de peintures, notamment des oeuvres de Jan Brueghel, Louis Artan, Eugène Laermans, Gustave Courbet, Alfred Stevens ou encore Pierre-Paul Rubens. Yvonne décéda en 1925 à Etterbeek à l’âge de 41 ans.

Derrière l’enfant, la femme:
Fernand KHNOPFF était un portraitiste réputé. Il expose son premier portrait d’enfant en 1884 à l’occasion de l’exposition des XX. En 1890, il réalise celui d’Yvonne Suys, alors âgée de 7 ans, d’après photo (aujourd’hui conservée aux Archives de la Ville de Bruxelles). Les portraits d’enfants les plus connus réalisés par Khnopff: le portrait de Mademoiselle Van der Hecht en 1883 (D.C/O.Z. n°54, MRBAB inv.3980), le portrait de Jeanne Kéfer en 1885 (D.C/O.Z. n°82, Getty Museum inv.97.PA.35), le portrait de Simone Héger en 1885 (D.C/O.Z. n°73), le portrait de Gabrielle Braun en 1886 (D.C/O.Z. n°92) et le portrait d’Eugénie Verhaeren en 1888 (D.C/O.Z. n°107). En 1890, Khnopff réalise les portraits d’autres enfants comme: Jeanne de Bauer, Albert Braun, Robert Vanderborght, Jules Philippson. Ces enfants, peints par Khnopff, sont habituellement vêtus sobrement, et plutôt habillés comme des poupées. On remarque cependant que pour les portraits de la petite Germaine Wiener (réalisé en 1893, MRBAB inv.10948) et de la petite Yvonne Suys, leurs toilettes ressemblent moins à ceux d’une fillette qu’à ceux d’une femme.
Le portrait d’Yvonne Suys est le premier portrait de Khnopff dans lequel figure une fleur. Depuis la Renaissance, la fleur tenue par une jeune fille symbolise la virginité, souvent sur le point d’être proposée. Khnopff s’inscrit ici dans une longue tradition iconographique. Cet iris, symbole de féminité depuis l’Antiquité grecque, est après la fillette, le personnage principal de notre tableau. Par ailleurs, sa couleur rouge sang nous renvoie aux menstruations, c’est à dire à l’âge de la puberté lorsque l’enfant devient femme. Ce passage à l’âge adulte au moment des premières règles est d’autant plus marqué et important au XIXe siècle.
Yvonne Suys porte ici deux bijoux et tient dans sa main droite une paire de gants. Ils sont au XIXe des symboles forts de féminité et des marqueurs de rang social. Cependant, le bracelet porté au poignet droit (vraisemblablement un bracelet jonc) mérite attention. Ce type de bracelet était, au XIXe siècle, un bracelet venant remplacer le petit bracelet ou bracelet gourmette reçue dans l’enfance. Ce bijou nous renvoie donc lui aussi au passage vers l’âge adulte chez la fillette.
Le manteau en velours vert bordé de fourrure, porté par Yvonne Suys n’est pas un manteau d’enfant mais de femme. Il évoque un statut social élevé par la préciosité de ses matières. Khnopff, n’étant pas un peintre de la couleur, utilise celle-ci généralement pour véhiculer une idée par le symbole. En effet, traditionnellement le vert symbolise l’amour, la fertilité et l’espérance. Ces trois concepts sont, au XIXe siècle, tout ce que des parents souhaitent pour leur fille à l’entrée vers l’âge adulte. Ce portrait est presque une prière pour un bon futur mariage.
Selon Michel Draguet, ici « le portrait d’enfant préfigure un portrait de femme » (Michel Draguet, Portrait de Jeanne Kéfer, Getty Museum Studies on Art, Los Angeles, 2004, p.78). En effet, les symboles de la fleur rouge, du bracelet jonc et de la couleur verte du manteau cristallisent son destin de femme, tout proche. Par ailleurs, les bijoux, les précieux velours et la fourrure, ainsi que les gants sont les attributs qui permettent au sujet d’incarner l’idéal de la femme bourgeoise de la fin du XIXe siècle et reflètent la position de la famille Suys. Les symboles de notre tableau, bien que liés à un vocabulaire iconographique ancestral invoquant mythologie et traditions, sont d’une grande modernité, en accord avec la pensée et la vie de la fin de siècle.
Dans le symbolisme qu’incarne Fernand Khnopff, les symboles ne sont pas démonstratifs mais suggestifs. Ainsi les idées sont-elles délicatement évoquées derrière la réalité. Ici, derrière l’enfant, Khnopff voit la femme.

Un sujet symboliste mi-ange, mi-sphinx:
Cette oeuvre est typique du portrait bourgeois de l’époque, il représente une fillette, angéliquement frangée, d’une grande beauté, coiffée et apprêtée conformément à son rang social. Elle incarne la délicatesse et le raffinement qu’on exige alors d’une fille ou d’une femme. Cela nous renvoie à la figure de l’ange, sage, tendre, belle et poétique incarnant de bonnes valeurs familiales et bourgeoises.
Comme dans la plupart des portraits réalisés par Khnopff, l’arrière-plan est peu définissable. Ici, Yvonne Suys semble baigner dans la composition, l’absence de perspective et le fond grisâtre lui servent de cadre, mettant en avant le sujet, dont le regard transperce le spectateur.
Les figures féminines de Khnopff sont silencieuses, elles s’adressent au spectateur par leur regard. Cela n’est pas sans nous rappeler le personnage de Méduse, figure mythologique possédant le regard perçant le plus célèbre du monde, et qui inspira énormément l’artiste. Ce regard vif et silencieux qui renvoie à la figure de la femme puissante, fatale et tentatrice, est également incarnée chez Khnopff par le Sphinx. On retrouve par ailleurs cette créature mythologique dans de célèbres tableaux de l’artiste: Le vice Suprême de 1885 (D.C/O.Z. n°79), Un ange de 1889 (D.C/O.Z. n°124), ou encore Les caresses de 1896 (D.C/O.Z. n°275, MRBAB inv.6768). Le regard pénétrant d’Yvonne Suys est accentué par sa posture accoudée et légèrement déhanchée qui lui confère une certaine assurance et une allure charmeuse, tel le mystérieux et dangereux Sphinx annonçant sa fatale et légendaire énigme.
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(Commentaar van de kunstexpert: Historische informatie over de representatie van kinderen moet terug in de context van het Europa van de 19e eeuw  worden geplaatst; het denken en de gebruiken met betrekking tot de kindertijd en de volwassenheid waren heel anders dan die van onze tijd.)

Yvonne Suys:
Yvonne Suys werd geboren in Brussel in 1883. Ze was de kleindochter van Léon-Pierre Suys (1823-1887), een beroemde Brusselse architect, aan wie we onder meer de Thermen van Spa, het Beurspaleis en het gewelf van de Zenne in Brussel te danken hebben. Zij was de dochter van Paul Suys (1855-1886) en Anna Rittweger (1862-1893) en trouwde in 1904 met Albert Sarens (1878-1922). In 1907 liet het echtpaar een herenhuis bouwen aan de Tervurenlaan 72 in Brussel (het huidige Hôtel Sarens-Suys, vandaag de Brusselse hoofdzetel van Bank Delen). Het echtpaar Sarens-Suys bezat een grote collectie schilderijen, waaronder werken van Jan Brueghel, Louis Artan, Eugène Laermans, Gustave Courbet, Alfred Stevens en Peter Paul Rubens. Yvonne overleed in 1925 in Etterbeek op 41-jarige leeftijd.

Achter het kind de vrouw:
Fernand KHNOPFF was een gerenommeerd portretschilder. Zijn eerste kinderportret exposeerde hij in 1884 ter gelegenheid van de tentoonstelling van Les XX. In 1890 creëerde hij dat van Yvonne Suys, toen 7 jaar oud, volgens foto (nu bewaard in het Archief van de Stad brussel).
De bekendste kinderportretten gemaakt door Khnopff: het portret van Mejuffrouw Van der Hecht in 1883 (D.C/O.Z. n°54, KMSKB inv.3980), het portret van Jeanne Kéfer in 1885 (D.C/O.Z. n°82, Getty Museum inv.97.PA.35), het portret van Simone Héger in 1885 (D.C/O.Z. n°73), het portret van Gabrielle Braun in 1886 (D.C/O.Z. n°92) en het portret van Eugénie Verhaeren in 1888 (D.C. /O.Z. nr. 107). In 1890 maakte Khnopff portretten van andere kinderen, onder meer: Jeanne de Bauer, Albert Braun, Robert Vanderborght, Jules Philippson. Deze door Khnopff geschilderde kinderen zijn doorgaans sober gekleed, eerder als poppen. We merken echter op dat bij de portretten van de kleine Germaine Wiener (gemaakt in 1893, KMSKB inv.10948) en de kleine Yvonne Suys hun kleding minder op die van een klein meisje lijkt dan op die van een vrouw.
Het portret van Yvonne Suys is het eerste portret van Khnopff waarin een bloem verschijnt. Sinds de Renaissance symboliseert de bloem die een jong meisje vasthoudt de maagdelijkheid, vaak op het punt om aangeboden te worden. Khnopff maakt hier deel uit van een lange iconografische traditie. Deze iris, symbool van vrouwelijkheid sinds de Griekse Oudheid, is na het kleine meisje de hoofdfiguur van ons schilderij. Bovendien verwijst de bloedrode kleur naar de menstruatie, dat wil zeggen de leeftijd van de puberteit waarop het kind een vrouw wordt. Deze overgang naar volwassenheid ten tijde van de eerste menstruatie was des te opvallender en belangrijker in de 19e eeuw.
Yvonne Suys draagt ??hier twee juwelen en houdt een paar handschoenen in haar rechterhand. In de 19e eeuw waren dat sterke symbolen van vrouwelijkheid en tekens van sociale rang. Wel verdient de om de rechterpols gedragen armband (vermoedelijk een gesloten slavenarmband) aandacht.  Dit type armband was in de 19e eeuw een armband die de kleine armband verving die hij in de kindertijd ontving. Dit juweel neemt ons dan ook mee terug naar de overgang van het kleine meisje naar volwassenheid.
De groene fluwelen jas, afgezet met bont, gedragen door Yvonne Suys, is geen kinderjas maar die van een vrouw. Het kledingstuk roept een hoge sociale status op door de kostbaarheid van de materialen. Khnopff, die geen kleurenschilder is, gebruikt dit over het algemeen om een ??idee door middel van symbolen over te brengen. Traditioneel symboliseert groen namelijk liefde, vruchtbaarheid en hoop. Deze drie concepten waren in de 19e eeuw alles wat ouders voor hun dochter wensten wanneer ze volwassen werd. Dit portret is bijna een gebed voor een goed toekomstig huwelijk.
Volgens Michel Draguet is hier “het portret van een kind een voorbode van een portret van een vrouw” (Michel Draguet, Portrait van Jeanne Kéfer, Getty Museum Studies on Art, Los Angeles, 2004, p.78). De symbolen van de rode bloem, de armband en de groene kleur van de jas kristalliseren haar zeer nabije lot als vrouw. Bovendien zijn de sieraden, het kostbare fluweel en het bont, evenals de handschoenen, attributen die het onderwerp in staat stellen het ideaal van de burgerlijke vrouw van het einde van de 19e eeuw te belichamen en de positie van de familie Suys te weerspiegelen. De symbolen van ons schilderij, hoewel verbonden met een voorouderlijk iconografisch vocabulaire dat een beroep doet op mythologie en tradities, zijn van grote moderniteit, in overeenstemming met het denken en leven van het fin de siècle.
In het Symbolisme dat Fernand Khnopff belichaamt, zijn de symbolen niet demonstratief maar suggestief. Zo worden op subtiele wijze ideeën opgeroepen achter de werkelijkheid. Hier, achter het kind, ziet Khnopff de vrouw.

Een symbolistisch onderwerp dat half engel, half sfinx is:
Dit werk is typerend voor het burgerlijke portret van die tijd: het stelt een klein meisje voor, engelachtig omzoomd, van grote schoonheid, met haartooi en verzorging in overeenstemming met haar sociale rang. Het belichaamt de delicatesse en verfijning die van een meisje of een vrouw worden verlangd. Dit brengt ons terug bij de figuur van de engel, wijs, teder, mooi en poëtisch, die goede familiale en burgerlijke waarden belichaamt.
Zoals bij de meeste portretten van Khnopff is de achtergrond moeilijk te definiëren. Hier lijkt Yvonne Suys ondergedompeld in de compositie. De afwezigheid van perspectief en de grijsachtige achtergrond dienen als kader en benadrukken het onderwerp, wiens blik de kijker doordringt.
De vrouwenfiguren van Khnopff zwijgen, ze spreken de toeschouwer aan met hun blik. Dit doet ons denken aan het karakter van Medusa, een mythologische figuur met de beroemdste doordringende blik ter wereld, en die de kunstenaar enorm inspireerde. Deze levendige en stille blik, die verwijst naar de figuur van de machtige, fatale en verleidelijke vrouw, wordt bij Khnopff ook belichaamd door de Sfinx. Dit mythologische wezen vinden we ook terug op beroemde schilderijen van de kunstenaar: Le vice Suprême uit 1885 (D.C/O.Z. n°79), Un Ange uit 1889 (D.C/O.Z. n°124), of zelfs Les Caresses uit 1896 (D.C/O.Z. nr. 275, KMSKB inv.6768). De indringende blik van Yvonne Suys wordt geaccentueerd door haar leunende en licht wiegende houding die haar een zeker zelfvertrouwen en een charmante uitstraling geeft, zoals de mysterieuze en gevaarlijke Sfinx haar fatale en legendarische enigma aankondigt.
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(Expert's note: Historical information on the subject of the representation of children must be recontextualized in Europe at the end of the 19th century, the thought and customs relating to childhood and adulthood were quite different from our time.)

Yvonne Suys:
Yvonne Suys was born in Brussels in 1883. She was the granddaughter of Léon-Pierre Suys (1823-1887), a renowned architect from Brussels, to whom we notably owe the thermal baths of Spa, the Brussels Stock Exchange and the vaulting of the Senne River in Brussels. She was the daughter of Paul Suys (1855-1886) and Anna Rittweger (1862-1893) and married Albert Sarens (1878-1922) in 1904. In 1907, the couple had a private mansion built on 72 Avenue de Tervueren in Brussels (the current « Hôtel Sarens-Suys », today the Brussels headquarters of Bank Delen). The Sarens-Suys couple owned a large collection of paintings, including works by Jan Brueghel, Louis Artan, Eugène Laermans, Gustave Courbet, Alfred Stevens and Pierre-Paul Rubens. Yvonne died in 1925 in Etterbeek at the age of 41.

Behind the child, the woman:
Fernand KHNOPFF was a renowned portrait painter. He exhibited his first child portrait in 1884 on the occasion of the XX exhibition. In 1890, he painted that of Yvonne Suys, then aged 7, from a photo (now kept in the Archives of the City of Brussels).
The most famous portraits of children made by Khnopff: the portrait of Mademoiselle Van der Hecht in 1883 (D.C/O.Z. n°54, MRBAB inv.3980), the portrait of Jeanne Kéfer in 1885 (D.C/O.Z. n°82, Getty Museum inv.97.PA.35), the portrait of Simone Héger in 1885 (D.C/O.Z. n°73), the portrait of Gabrielle Braun in 1886 (D.C/O.Z. n°92) and the portrait of Eugénie Verhaeren in 1888 (D.C/O.Z. n°107). In 1890, Khnopff produced portraits of other children such as: Jeanne de Bauer, Albert Braun, Robert Vanderborght, Jules Philippson. These children, painted by Khnopff, are usually dressed soberly, and rather dressed like dolls. We note, however, that for the portraits of little Germaine Wiener (made in 1893, MRBAB inv.10948) and little Yvonne Suys, their clothes look more like those of a woman than those of a little girl. The portrait of Yvonne Suys is the first portrait of Khnopff including a flower. Since the Renaissance, the flower held by a young girl has symbolized virginity, often on the verge of being given Khnopff is part of a long iconographic tradition here. This iris, a symbol of femininity since Ancient Greece, is the main character of our painting after the little girl. Furthermore, its blood-red color refers to menstruation, in other words the age of puberty when the child becomes a woman. This transition to adulthood at the time of the first period was all the more marked and important in the 19th century.
Yvonne Suys here wears two pieces of jewelry and holds a pair of gloves in her right hand. In the 19th century, they were strong symbols of femininity and markers of social rank. However, the bracelet worn on the right wrist (presumably a bangle) deserves attention. In the 19th century, this type of bracelet was a bangle which replaced the small bracelet they received in early childhood. This piece of jewelry therefore also takes us back to the young girl’s transition to adulthood.
The green velvet coat trimmed with fur worn by Yvonne Suys is not a child's coat but a woman's. It evokes a high social status through the preciousness of its materials. Khnopff, not using much color in his work, generally adds it to convey an idea through symbol. Traditionally, green symbolizes love, fertility and hope. In the 19th century, these three concepts are everything that parents could wish for their daughter as she enters adulthood. This portrait is almost a prayer for a prosperous future marriage.
According to Michel Draguet: “the portrait of a child prefigures a portrait of a woman” (Michel Draguet, Portrait of Jeanne Kéfer, Getty Museum Studies on Art, Los Angeles, 2004, p.78). The symbols of the red flower, the bangle bracelet and the green color of the coat crystallize her close destiny as a woman. Furthermore, the jewelry, the precious velvet and fur, as well as the gloves are all attributes of the upper class ideal of the end of the 19th century. Thus, underlining the position of the Suys family. The symbols of our painting, although linked to an ancestral iconographic vocabulary invoking mythology and traditions, are of great modernity, in accordance with the thought and life of the fin-de-siècle.
In the Symbolism embodied by Fernand Khnopff, the symbols are not demonstrative, but suggestive. Thus, the ideas are delicately evoked behind the reality. Here, Khnopff sees the woman behind the child.

A symbolist subject that is half-angel, half-sphinx:
This work is typical of the upper class portrait of the time. It shows a young girl, angelically fringed, of great beauty, with sophisticated hairstyle and groomed in accordance with her social rank. She embodies the delicacy and refinement that is required of a girl or a woman. This brings us back to the figure of the wise, tender, beautiful and poetic angel personalizing good family and upper class values.
As in most of the portraits painted by Khnopff, the background is difficult to define.Yvonne Suys seems to be immersed in the composition. The absence of perspective and the grayish background serve as a frame, highlighting the subject, whose gaze pierces the viewer.
Khnopff's female figures are silent, they address the viewer with their gaze. This reminds us of the character of Medusa, a mythological figure with the most famous piercing gaze in the world, and who greatly inspired the artist. This lively and silent gaze which refers to the figure of the powerful, femme fatale and temptress is also embodied in Khnopff by the Sphinx. We also find this mythological creature in the well-known paintings by the artist: Le vice Suprême from 1885 (D.C/O.Z. n°79), Un ange from 1889 (D.C/O.Z. n°124), or even Les caresses from 1896 ( D.C/O.Z. n°275, MRBAB inv.6768). Yvonne Suys' penetrating gaze is accentuated by her leaning and slightly swaying posture which gives her a certain confidence and a charming appearance, like the mysterious and dangerous Sphinx announcing her fatal and legendary enigma.

Lot 173 : 6200 €

Vente Joaillerie et Horlogerie du 01-12-2021

G. JOSEPH, Paris
Très bel exemple de montre de carrosse en métal cuivreux du XIXe siècle. Boîtier peint en rouge et percé sur le fond avec entourage d'oeillets à plusieurs endroits. Cadran émail blanc, chiffres romains pour les heures et arabes toutes les cinq secondes (accidents à l'émail). Entourage en pierres d'imitation en verre, gravure et trois aiguilles. Forme ronde à charnière invisible. Mouvement par chaîne se terminant par une corde avec perle de corail. Gravure du mouvement Avance - Retarde. Remontage par clefs (absentes). Signée Joseph G. à Paris N° 293. Prévoir révision (oxydation). En l'état.
Diamètre : env. 11,5 cm. 
Poids brut : 1114 g. 

Lot 511 : 6500 €

Vente Vente 45 du 05-06-2016

Tillieux : Gil Jourdan, illustration à l'encre de Chine, à l'aquarelle et à la mine de plomb représentant le trio dans une scène humoristique. Rare composition dans laquelle on retrouve les personnages avec leurs tempéraments respectifs. Ce dessin a été réalisé pendant la conception de l'épisode "Le Chinois à deux roues". Au verso, illustration inédite à la mine de plomb représentant Crouton. Dédicacée et signée. Dimensions : 37 x 41.

Lot 158 : 8200 €

Vente Joaillerie et Horlogerie du 01-12-2021

BULGARI 
Etui à cigarettes en or jaune 18k (750 millièmes) décoré d'un mouvement godronné à rayons concentriques sur l'extérieur de la boîte. L'intérieur est en or lisse avec "Bulgari" gravé sur un des bords, le poinçon du titrage du Caire en Egypte pour l'or 750 millièmes, le poinçon ibis du gouvernement égyptien (d'application tout le vingtième siècle) et le A de l'année 1950 (N étant la référence de l'année 1938). Le couvercle supérieur est orné de ce qui pourrait être un Statere de Philippe II de Macédoine. Bulgari avait l'habitude de monter des pièces de monnaies antiques authentiques. Au revers une tête laurée d'Apollon juvénile. Au revers, l'inscription en grec "Philippoy" et un aurige conduisant deux chevaux, sous les pattes avant, le signe du trident. La boîte ressemble fortement à un étui de 1939 conservé dans les archives de la "Vintage Collection" de la Maison. 
Dimensions : 8 x 6 x 9,4 cm. 
Poids brut : 124,5 g. 

Bibliographie : TRIOSSI A., BVLGARI, 125 ans de magnificence italienne, Milan, 2010, p. 183 et p. 351. 

Lot 146 : 38000 €

Vente Collections belges et luxembourgeoises du 20-06-2021

Alphonse MUCHA (1860-1939)
Les pierres précieuses : la Topaze, le Rubis, l’Améthyste, l’Emeraude
Rare série de quatre lithographies en couleurs sur papier représentant une jeune femme entourée de fleurs en rapport avec chaque pierre précieuse.
Chacune signée dans la planche "Mucha" et titrée en bas à droite
Imprimé par Ferdinand Champenois à Paris
On y joint la pochette d’origine aux caractères dorés sur fond gris monogrammée "F.C." pour Ferdinand Champenois
Epoque : vers 1900
63,7 x 28,2 cm (chaque feuille)
60 x 24 cm (chaque impression)
63,8 x 28,5 cm (pochette)
(accidents)

Lot 10 : 46000 €

Vente Perles fines et de qualité, Horlogerie, Créateurs, Joaillerie du 28-05-2024

PERLE FINE EXCEPTIONNELLE 
Perle fine d'eau de mer en forme de goutte sans traitement, de couleur gris clair au lustre bon, demi-percée pour être montée en pendentif. Pendentif des années 1880 en platine surmonté d'un diamant taille old mine d'env. 1,10 ct. de belle pureté (VS) couleur H-I. La perle provient d'une famille de la noblesse de Belgique et date très probablement du XVIIIe siècle, alors montée en boucle d'oreille. Rapport du Laboratoire français de gemmologie du 09/10/2023 n° 404405. 
Dimensions de la perle : env. 10,9 - 11,0 x 18,7 mm. 
Poids brut : 7,9 g.

Lot 147 : 7800 €

Vente PRECIEUSES XIV du 16-11-2017

AUDEMARS PIGUET Royal Oak
ref. 5402 « JUMBO » A Serie Automatic n°A1786 - CAL2121, circa 1974.
Montre-bracelet en or et acier, avec boucle déployante AP.
Magnifique cadran d’origine patiné anthracite, AP placé à 6H.
Bracelet, fermoir, disque dateur, couronne originale non remplacée.
Montre dans son jus 100% original.
Diam.: 39 x 48 mm.

Expert: S.-F. DELBAR

Lot 1 : 6900 €

Vente Bijoux, montres & Collection de la famille Chopard du 12-12-2020

Sac en or jaune 18k (750 millièmes) avec deux cabochons de saphir sur la fermeture. Armature en or lisse soutenant une cotte de maille en or finement réalisée. Une chaîne aux maillons ronds et ovales permet de porter le sac à main avec aisance. Inscription à l'intérieur de l'armature. 
Dimensions : 12 x 12,7 cm. 
Poids brut : 244,2 g. 

Lot 32 : 11500 €

Vente Perles fines et de qualité, Horlogerie, Créateurs, Joaillerie du 28-05-2024

MARWICK & MARKHAM, Londres, XVIIIe siècle 
Montre de poche à double boîtier en or jaune 18k (750 millièmes) très richement décorée tant sur le boitier extérieur aux bords découpés et émaillés sur la ligne de fermeture que sur la montre. Ce décor foisonnant est typique des montres dédiées à l'Empire Ottoman, l'émail bleu ciel opaque donnant ce petit goût oriental. Le boîtier extérieur présente un décor végétal sur émail vert opaque et un décor de bord de lac où l'on distingue au loin les montagnes et un émail transparent à translucide blanc rosé typique des créations genevoises. Cet émail permet de représenter les rayons du soleil grâce à la gravure en guilloché du fond. La montre est ornée sur la coque arrière d'un bouquet de fleurs chargé entre pivoine et myosotis. L'entourage est en émail bleu opaque et composé aussi de lignes d'émail transparent orange sur fond rose opaque. Excellent état des décors. 
Mouvement mécanique manuel à la clef (non présente).
Mouvement échappement à verge.
Barillet à fusée.
Platine signée et portant le numéro 2139.
Très bon état.
Fonctionnelle lors de l'expertise. 
Poids brut: 62,5 g. 

Marwick & Markham sont des horlogers et des fabricants de montres qui se sont spécialisés dans l'exportation vers l'Empire ottoman. Ceci se remarque notamment dans le style de gravure et de décor de leur production. James Markwick, qui était le Maître de la Compagnie des Horlogers de Londres en 1720, devint le partenaire en affaire de son gendre Robert Markham, qui lui succédait en 1730. Cependant, même après la mort de Markwick, le nom de l'entreprise conserva les noms associés. Vinrent les rejoindre ensuite Story, puis Borrell et Perigal. Leurs montres sont conservées dans de nombreux musées dont trois au Metropolitan Museum of Art de New York (17.190.1425 a.b; 17.190.1632 a.b; 83.1.78 a-c). 

Lot 295 : 6000 €

Vente BANDES DESSINEES du 08-12-2024

Dany : Olivier Rameau, illustration à l'encre de Chine, à l'aquarelle et à la gouache pour la couverture de l'épisode "Le Miroir à trois faces" publié aux Editions du Lombard en 1976. Composition lumineuse aux traits fins qui traduit bien l'univers fantastique du pays de Rêverose. On ne retrouve pas Olivier trois fois mais cinq fois sur ce dessin où il est accompagné de Colombe, Monsieur Pertinent et de la chauve-souris Courandaire. Signée. (Traces de papier collant et bande de papier contrecollé sur le côté gauche). Dimensions : 35,5 x 48.

 

Lot 122 : 36000 €

Vente PRECIEUSES XIV du 16-11-2017

WOLFERS Philippe (1858 - 1929) Rare broche-pendentif en or jaune 750 millièmes et argent figurant un cygne blanc aux ailes déployées. Son plumage est en émail plique-à-jour blanc, le corps en opale (elle est brisée à deux endroits). L'aigrette semble avoir été rapportée vers 1950 et est surmontée à chacune de ses extrémité par trois diamants circulaires taille brillant dont un plus important au centre (1,70-1,80 cts).
Le pourtour des ailes et du croissant de lune est orné de petits diamants taille ancienne. Le croissant de lune semble être un ajout postérieur.
L'attache de la broche est postérieure et d'un or différent.
Au dos, initiales PW pour Philippe Wolfers et inscription "Ex. unique".
8 x 4,5 cm.
P (brut) total: 30,8 g.

Quelques sauts d'émail.

Provenance: Marie-Laure Brunard par descendance.

Lot 135 : 22000 €

Vente Vente 32 spéciale 75e anniversaire de Spirou à Charleroi du 06-10-2013

Spirou : Vente avec faculté. Reliures éditeur n°9 à 50 (lots n°62 à 103). Le prix de départ sera égal à la somme des lots à la pièce (si un lot n'est pas vendu, il sera calculé au prix de réserve). Si une enchère supérieure est proposée, les reliures 9 à 50 seront vendues en 1 lot.